Où l'on ose enfin chanter "au clair de la lune"
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Face à l’avalanche d’animations décrites ci-dessus, certains lecteurs pourraient suspecter cet article de n’être qu’une simple hagiographie. Que l’on nous permette alors de citer un philosophe à l’esprit modeste dont l’héritage cartésien à toujours habité les songes d’enfance. Dans « La poétique de la rêverie », Gaston Bachelard écrit : « Un excès d’enfance est un germe de poème. On se moquerait d’un père qui pour l’amour de son enfant irait décrocher la lune. Mais le poète ne recule pas devant ce geste cosmique. Il sait, en son ardente mémoire, que c’est là un geste d’enfance. L’enfant sait bien que la lune, ce grand oiseau blond, a son nid quelque part dans la forêt. »
Cette citation pourrait être inscrite au fronton de « La luciole » comme une belle définition de l’âme du Théâtre de la Lune… En 2004, l’aventure continue avec le concert de « Hradcany » dans le cadre de Grenoble Jazz Festival et un carnaval très coloré à Entraigues sur le thème des arts du cirque. Le quatrième festival les Montagn’Arts enchaîne une exposition de sculptures de Véronique Magnin, des lectures sur le thème du Héros et de la guerre de 1914-1918, du cirque et de la danse avec la compagnie « Tournemine » et les « Marchepieds », sans oublier une rencontre mémorable en partenariat avec « Les amis du Musée Matheysin » sur l’histoire de l’alpinisme en Valjouffrey. Le festival se termine en musique avec le groupe « Mango Gadzi » qui « met le feu » à l’assistance dans la cour de l’école de Valbonnais. Le festival 2004 est celui de l’enthousiasme partagé qui voit la première année de l’organisation du travail des bénévoles en équipes (buvette, décorations, confection de petits sablés en forme de lune, etc). Dans « Le P’tit journal » n°3, Nadine Sigaud écrit : « Le tissu d’une association, c’est un patchwork (traduction officielle : fait de pièces et de morceaux, disparate). Ce sont des ombres parfois invisibles, ou presque […] Que dire de ceux qui abattent les montagnes avec une efficacité toujours renouvelée, qui sont partout, se clonent à l’infini […]. Le festival, c’est le sourire […] c’est l’effort de tous ceux qui ne sont pas cités ici, fidèles alliés ou bénévoles incognito d’un moment, au bon moment. »
La période estivale voit se succéder d’autres animations avant la présentation du nouveau spectacle jeune public de Muriel et Vincent Billard au théâtre de La Mure
« Vagabond Songe » : M. Plum est agent d’entretien dans une société anonyme. Un matin il laisse vagabonder son âme. Une fée passe… Tout se bouscule dans sa tête. Plum est aspiré par son enfance et il retrouve l’univers du jeu… De façon plus pragmatique, en cette année 2004, l’association consolide son implantation dans la vallée en signant une convention culturelle avec la Communauté de Communes du Valbonnais et le Conseil Général de l’Isère.
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